dimanche 17 juillet 2011

"TABLEAUX TAÏWANAIS" Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
12-07-2011
ImageThéâtre de la Condition des Soies : Du 8 au 31 juillet
Direction artistique et compositeur : Shih Hsieh
Avec : Ya-Hui Chiu, Chao-hsiang Hsueh, I-Chun Chang, Chien-hsing Chiang, Cheng-Min Hsieh, Tan-Hsun Liu, Yi-Wen Huang, Tai-Ying Lu, Wei-Ying We, Yu-Wen Yang
Écouter, voir, se laisser entraîner dans un maelström de sonorité qui doit autant à la tradition qu’aux accents de la modernité avec ses masques impressionnants , ses tambours, ses gongs, ses cymbales ! Voilà le train de l’orient qui vient comme un dragon faire résonner les montagnes d’occident. On ne peut pas faire autrement que d’être lyrique pour parler d’un spectacle dont l’énergie submerge les sens et continue d’opérer bien après le spectacle. Tout est rythme, tout est corps, pourtant c’est de l’esprit qu’il s’agit. Spirituel dans l’art, qu’il soit martial ou sacré. Tout est rebond, saut, battement, souffle et respiration. Le cœur est à l’unisson pour battre à l’infini. Lyrique, enthousiaste, bien-sûr mais allez écouter et voir. Ce que je dis est peu.
 
"MONTAIGNE" Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
12-07-2011
"MONTAIGNE"Théâtre des Carmes André Benedetto du 8 au 31 juillet 2011
Mise en scène :  Michel Bruzat
Avec :  Jean-Pierre Descheix
Comme il est agréable d’être reçu à dîner par Montaigne et qu’il nous confectionne une omelette. Sa méditation nous entraîne à philosopher sur toutes les questions essentielles. Il le fait avec toute la gentillesse et la bonhomie que suggère une certaine corpulence. C’est qu’il est corps avant tout plutôt qu’esprit, s’il devait choisir !
 Jean-Pierre Descheix  s’identifie pleinement à  Michel de Montaigne faisant de chaque spectateur son ami et son confident . Il parle bien sûr de la vie et de la mort. Etre un bon vivant assure sans doute d’être un bon mourant. Il nous assure que ce n’est pas la maladie qui est responsable de la mort mais le fait d’être en vie. Je ne peux pas m’empêcher d’évoquer le souvenir de Philippe Avron qui jouait Montaigne au festival d’Avignon l’an passé et qui mourut presque sur les planches. Je suis sûr qu’être philosophe aide à vivre, peut être à mourir, mais surtout à savoir faire de la bonne  cuisine, de la bonne vie  et du bon théâtre.
 
"FURIOSUS", de Ludovico Ariosto Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
12-07-2011
"FURIOSUS", de Ludovico AriostoThéâtre La Luna du 8 au 18 juillet 2011
Mise en scène : Valeriano Gialli
Avec : Paola Corti, Valeriano Gialli, Francesca Lombardo , Chiara Taviani, Valentina Virando
Un spectacle haut en couleur, bariolé, qui nous transporte avec vitalité dans l’univers baroque d’Orlando et Angélica. Peinture, musique ,danse, sont les ingrédients du minestrone si l’on ajoute l’inspiration «Guerre des Etoiles » des armures et des costumes, la poésie du texte de Ludovico Ariosto et le merveilleux des légendes épiques.
La mise en scène  tient autant de la performance de plasticien que du manège enchanté ou de la lanterne magique. Les comédiens/danseurs nous entraînent  dans une aventure fantastique et drôle, une invitation  implicite et heureuse à suivre la farandole !
 
"INCONNU A CETTE ADRESSE" , d’après l’œuvre de Kressmann Taylor Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
12-07-2011
"INCONNU A CETTE ADRESSE" ,  d’après l’œuvre de Kressmann TaylorEspace Roseau du 08 au 31 juillet 2011
Mise en scène Maud Ferrer et Pierre Sallustrau
Avec : Alain Tardif, Pierre Sallustrau
 Ils sont deux amis qui s’écrivent. L’un devient cadre du parti hitlérien. Il est en Allemagne. L’autre est établi aux Etats Unis et fait commerce de tableaux. Il est  juif.  Les deux comédiens sont sur la scène et leur proximité abolit la distance. Ils se parlent. Ce n’est pas l’océan qui les sépare mais le fossé qui se creuse et qui va transformer leur amitié en haine violente. La force de ce texte tient dans la présentation de deux logiques. De deux mondes qui ne peuvent plus cohabiter. L’émotion et le malaise s’installent aussi bien chez les deux protagonistes que chez les spectateurs. L’inimaginable peut donc exister, se justifier, se résoudre en actes aussi réelles que la nuit et le jour.
Alain Tardif et Pierre Sallustrau sont admirables. La vitalité qui les anime est faite de souffrance et du désir de vivre.  Ils sont les représentants de l’humanité, à la fois unique et interchangeable  pour peu que la situation se retourne et que la victime devienne bourreau à son tour. Ils sont l’un et l’autre qui peuvent échanger  jusqu’au jour ou l’un ou l’autre disparaît rendant l’échange impossible. Ils sont le questionnement qui ne doit jamais cesser de nous habiter.
 

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