mercredi 27 juillet 2011

"4.48 PSYCHOSE", de Sarah Kane Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Jacqueline TISSOT-KRAIF   
27-07-2011
"4.48  PSYCHOSE", de Sarah KaneThéâtre « Caserne des Pompiers » du 7 au 26 juillet  2011
Mise en scène :  Benjamin Duval
Vidéo : Yragaël Gervais
Interprète : Lucie Boscher
Psychose ! Il s’agit du texte de Sarah Kahn publié à titre posthume.
La salle est plongée dans le noir. Le public  est attentif, presque sur le qui-vive. Sur un grand écran des images apparaissent , couleur fleur de pêcher, filmées à fleur  de  peau. Ce sont  des élément du corps parlant, marchant, corps disloqué, corporéité devenue partie externe.
Proche du sol, la comédienne est faiblement éclairée.  Elle dit l’épreuve intérieure, la contrainte imposée par l’enveloppe corporelle,  le dé-rangement de l’être,  avec  ces mots : « dépression » « suicide » « dysphorie » « médicament » ; et d’autres mots lancés sous forme de comptine. Le texte de Sarah Kane est interprété par Lucie Boscher d’une façon qui permet de se distancier. C’est une voix claire et profondément humaine.
Ce spectacle sait nous interroger sur les formes d’aliénation auxquelles nous pouvons être confrontés en agrandissant le champ de notre conscience.
 
"RHINOCEROS", d'Eugène Ionesco Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
27-07-2011
ImageThéâtre de Halles
Avignon off du 8 au 29 juillet 2011
Création Séoul - Spectacle coréen sur titré en français
Mise en scène, scénographie : Alain Timar
Avec : Ky Ha Choi, Chun sung ji, Ha Jun Kim, Ji hyun Lee, So Young Lim,
Du Young Ma, Joon Park, Sun Hee Park, Hye Ran Yeom
Le rhinocéros, animal lourd caparaçonné, dont l’inertie est telle que lancé il est impossible de l’arrêter, sera-t-il l’ultime évolution de l’être humain qui refusera la place à toute individualité ? Voilà la métaphore qui nous est proposée. Nul besoin de corne pour nous reconnaître dans les glaces disposées sur la scène et qui reflètent le public en même temps que les comédiens rassemblés dans leur ressemblance et leur penchant à l’obéissance mimétique. Ils peuvent aussi bien être fascistes, communistes, consuméristes, tout dépend de l’époque. Quand  je dis  Ils, c’est Nous ! qui entonnons le même hymne, et qui applaudissons avec la même ardeur, oubliant tout discernement au profit de la régression béate et fusionnelle d’appartenir à un tout.
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"GAI SAVOIR DE L’ACTEUR - LE THEATRE EN SIX LECONS (LE)", d’après Dario Fo Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
27-07-2011
"GAI SAVOIR DE L’ACTEUR - LE THEATRE EN SIX LECONS (LE)", d’après Dario Fo
L’ADRESSE : Du 8 au 31 juillet 2011
Mise en scène : Katharina Stalder
Avec : Pierre Barayre
Ce spectacle, c’est un peu comme si un magicien vous dévoilait le secret de ses tours de magie. En l’occurrence c’est du théâtre qu’il s’agit et Pierre Barayre est un magnifique magicien/pédagogue. Il est  drôle, inattendu, attaché à la réussite de chacune des promotions de spectateurs/acteurs. Il demande au public une attention soutenue. La démonstration est comique. L’illustration est riche de découvertes. La vision s’élargit. Le théâtre que nous aimons grandit encore dans notre estime quand nous découvrons la richesse de ses traditions et de ses moyens d’expression.
Six leçons qui nous sont données. L’acteur joue, roi ou bouffon, il mime. Il est l’interprète au sens premier. Il traduit le corps et l’esprit. Le théâtre est un jeu. Une loterie du monde où le comédien doit pouvoir être le gagnant, le perdant, le bon, le méchant, le jeune ou le vieux. Pour jouer à ce jeu il faut en connaître les règles. Là sur la scène, avec tout le talent des bons professeurs, Dario Fo et Pierre Barayre nous les apprend.
 
"D’ARTAGNAN HORS LA LOI", de Grégory Bron Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
27-07-2011
"D’ARTAGNAN HORS LA LOI", de Grégory BronESPACE ALYA DU 8 au 31 juillet (Jours pairs, relâche le 30 juillet)
Mise en scène : collective
Avec : Serge Balu, Grégory Bron, Benjamin Dubayle, Vincent Dubos, Jean-Baptiste Guintrand, Philippe Yvancic, Virginie Rodriguez, Charlotte Rondelez
Imaginez d’Artagnan qui s’affronte aux CRS. Il s’exprime en alexandrins et manie la langue française avec la même virtuosité que l’épée. C’est l’histoire des trois mousquetaires qui se déroule sur la scène. Les personnages jonglent d’une époque à l’autre. Ils sont doués d’ubiquité, se dédoublent , se multiplient. Les combats de capes et d’épées sont si réalistes, si bien réglés qu’ils nous rappellent les films de notre enfance de Scaramouche au Capitaine Fracasse. Leur nombre est celui de l’épopée et quatre mousquetaires suffiront bien à régler leur compte à tout ceux qui défendent les intérêts crapuleux des oppresseurs et des conspirateurs, quelle que soit l’époque et quel que soit le lieu.
Nous assistons à un spectacle efficace et plein d’humour. Il y a le souffle de Molière ou de Racine. Les comédiens , escrimeurs, danseurs, nous entraînent  avec élégance dans une farandole acrobatique. Ils se mêlent au public, s’interpellent, font des commentaires. Ils nous invitent à retrouver  ce qui est un de nos biens les plus précieux, le panache.

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