"BARRICADES", d'Alain Guyard |
Écrit par Claude KRAIF | |
24-07-2011 | |
THEATRE DE L’ESPERLUETTE : Du 8 au 31 juillet 2011 Mise en scène : François Bourcier Avec : Jean-Hugues Courtassol, Jean-Matthieu Hulin, Matthieu Hornuss, Lucie Jousse, Claire Chauchat, Nicolas Beauhaire, et Sabrina Maille Barricade, un mot intemporel, s’agit-il de 1848, de mai 68, de révolution, qu’elle soit sexuelle, bourgeoise ou prolétaire. S’agit-il de faire barrage, mot qui rime avec rage, aux injustices, aux dictatures quand l’indignation gagne le peuple. Quand les insurgés luttent contre certains pouvoirs et certaines dominations. Toutes ces questions sont jetées là, en vrac sur le plateau, avec l’énergie de la jeunesse par de jeunes comédiens, bien décidés à ne pas s’en laisser conter. Ils protestent. Ils sont enthousiastes. Ils s’ adressent à tous les décideurs. A tous ceux qui voudraient les faire rentrer de force dans le moule de la société. La mise en scène tient compte de ce foisonnement d’ordre et de désordre, d’agencement et de destruction quand les repères sont mis en cause et qu’il faut ré-enchanter le monde. La vitalité des comédiens est contagieuse, entraînante. Pour eux, nous prenons fait et cause, heureux de voir leur révolte. Bien sûr elle sera stoppée mais son élan continuera au-delà des générations. Il y a encore de l’avenir pour les constructeurs de barricades. |
"M’ENVOLER" |
Écrit par Claude KRAIF | |
24-07-2011 | |
COLLEGE DE LA SALLE : du 8 au 31 juillet 2011 Mise en scène : Jean-Luc Bosc Avec : Sandrine Gelin, Sabine Messina Sur la scène deux clowns sont séparés du public par une frontière. C’est une ligne tracée, celle qui sépare le monde des enfants et le monde des grands . Franchir cette ligne c’est s’aventurer dans un monde à la fois fascinant et terrifiant. Dés lors la question se pose, on pourrait dire toutes les questions se posent. C’est justement ce qui caractérise l’enfant quand il regarde le grand. Il s’étonne. Il demande pourquoi ? Tout ce qui se passe dans le monde des adultes interroge et les réponses qui sont données ne sont pas toujours bien satisfaisantes. Ainsi l’art merveilleux des clowns va servir pour interpréter l’aventure. C’est le passage périlleux de l’enfant, encore bercé par l’imaginaire merveilleux des contes, dans l’étroit chenal que l’on appelle adolescence, vers un monde apparemment riche mais ô combien compliqué, celui des grands. Rien n’est plus difficile que d’aborder les questions essentielles et de le faire avec humour, talent et gentillesse. C’est pourtant ce qui se passe là, d’ailleurs petits et grands ne s’y trompent pas. Ils se reconnaissent et fraternisent. La frontière des âges est assez perméable finalement, pour ceux qui ont leur billet de retour vers l’enfance. |
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