dimanche 17 juillet 2011

"MOI, CARAVAGE", de Cesare Capitani
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Écrit par Claude KRAIF   
17-07-2011
"MOI, CARAVAGE", de Cesare CapitaniThéâtre Buffon : Du 8 au 31 juillet 2011
Mise en scène : Stanislas Grassian
Avec : Cesare Capitani et Laetitia Favart
Un moine entre sur la scène faiblement éclairée. Il chante des passages de Monteverdi. Caravage apparaît à son tour. Il se raconte, prend des poses. L’apparition devient picturale. L’intention est sauvage, dérangeante. Elle s’impose en clair-obscur.  Le chant androgyne adoucit la violence comme un repos salutaire. L’ambiance est bien celle de ce peintre qui va révolutionner la peinture par son inventivité et son refus des règles établies.
Les tableaux se succèdent dans la confidence du peintre pour les différents penchants qui vont jalonner sa vie.  La peinture raconte par l'évocation et la gestuelle du comédien. Nous entendons sa respiration et son souffle brûlant.  Cet incendie, cette passion,  vont traverser les siècles et quitter les musées pour venir jusqu’à nous par la voix de l’acteur, lui Caravage.
 
"MES PRIX", de Thomas Bernhard Editer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claude KRAIF   
17-07-2011
Théâtre LA PARENTHESE les 16, 17 et 21 juillet 2011
Avec : Pierre Santini
Création musicale : Pierre Ragu
Adaptation, direction : Barbara Hutt
Pierre Santini lit Thomas Bernhard. La lecture d’un texte subversif, corrosif, qui s’attaque avec humour et colère au monde littéraire et à tout un système de récompense destiné à justifier la pertinence d’une institution narcissique et inutile.  Pour le comédien, le fait de lire le texte renforce le sentiment de complicité et de complète adhésion aux propos de l’auteur. Derrière l’apparente tranquillité, c’est d’une plainte qu’il s’agit, celle d’être instrumentalisé par des pairs imbéciles et prétentieux. Une humiliation qu’il refuserait s’il n’y avait pas l’aspect financier, et la possibilité d’acheter une voiture ou une maison.
Ce spectacle est grinçant, lucide. Il ya pourtant quelque chose de réjouissant dans la satisfaction que procure le fait de régler ses comptes avec une société que Thomas Bernhard considère comme décadente. Pierre Santini lit Thomas Bernhard et c’est un beau moment d’intelligence et de vérité.

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